Saturday, July 17, 2010

Démineurs de Kathryn Bigelow

Dire de K Bigelow qu'elle est l'ex femme de James Cameron, c'est dévaloriser son travail.
K Bigelow n'est pas que l'ex femme de Cameron, c'est aussi une réalisatrice hors pair à qui l'on doit l'excellent Strange days, un super film de sf ou Point Break, un bon policier dans le milieu des surfeurs américains avec scènes stupéfiantes de surf en prime !

Avec Démineurs, elle nous montre la guerre en Irak, la sale guerre des démineurs contre les engins explosifs.
Son héros vit pour le trip de déminer, de ne pas savoir s'il va survivre... Même si dit-il il n'y pense pas.
Adrénaline, nervosité, c'est ce qui caractérise ce film. On se demande toujours où est le prochain engin explosif , où la réalisatrice va nous emmener dans cette descente aux enfers.
Démineurs, c'est un film efficace.
On pourrait dire il a été primé, mais ce serait quand même omettre quelques faiblesses dans le scénar.
Notamment le passage de la team dans le désert pour faire sauter des engins. Alors que le coin grouille d'insurgés, nos trois héros font sauter des explosifs.
On peut aussi citer le passage où le vendeur à la sauvette emmène le héros chez un prof, mais pourquoi ? ce n'est pas clair ou alors je l'avoue humblement,;  je n'ai pas pigé.

Démineurs, c'est un film puissant, mais malheureusement la fin n'est pas à la hauteur à mon sens.
C'est un film à voir pour mieux comprendre ce qui se passe en Irak, en Afghanistan aussi... Pour mieux appréhender la notion de sale guerre.

Friday, July 16, 2010

SHREK 4 : Il était une fin


Quand Shrek a débarqué sur les écrans, j'ai enfin retrouvé le plaisir d'aller voir un "dessin animé" au ciné.
Le passage où la princesse Fiona chante et fait exploser le malheureux oiseau est pour moi un moment du film qui trahissait bien ce que je n'aime pas dans les Disney. Vous savez, ces chansons que l'on se fade de temps à autre, histoire de faciliter la narration.
Shrek, c'était le politiquement incorrect, un ogre qui pète, est râleur, forcément, ça m'emballait.
Puis il y a eu les suites, d'abord l'arrivée au royaume de fort fort lointain où l'on rencontrait le chat botté, caramba ! Une bonne suite, un peu en dessous du précédent...
Et l'horrible numéro 3, peu intéressant à mon sens... Pas assez mûri ? Volonté de faire une énième suite et qui gâchait l'ambiance.

Dans le numéro 4, on retrouve nos personnages : Shrek, l'âne, le chat botté, Fiona et... les marmots.
Car c'est bien là que le bât blesse, Shrek en a par dessus la tête de se coltiner les couches, les potes qui débarquent tous les soirs, le train-train d'une vie de famille ordinaire. Il rêve de retourner en arrière, d'individualité... Et c'est là qu'intervient Tracassin, infâme nain magicien.
Shrek bascule dans un univers où il n'est jamais né et où il devra tout faire pour reconquérir Fiona sinon il cessera d'exister.

A mon sens, il y a dans le numéro 4 de Shrek ce qui faisait défaut dans le trois, à savoir l'empathie pour l'ogre vert. On ne peut qu'être ému par ce gros personnage confronté à la vie de famille en ce qu'elle a de plus pénible, les corvées quotidiennes, l'impression de diluer la personnalité. C'est là le point fort du film. Ce regard sans fioritures jeté sur nos aspirations (la famille ou notre personnalité profonde, est-il possible de concilier ces deux visions antagonistes ?)
A côté, on retrouve aussi l'humour , humour jouant sur le décalé, sur le monde parallèle...
L'âne est toujours aussi pénible et il est marrant de voir Shrek essayer de gagner son amitié... en chantant !
Le chat botté et ses kilos superflus en quête de gloire sont bidonnants.
Et que dire des autres personnages secondaires dont le rôle a évolué ? Car les scénaristes ont vraiment exploité leurs personnages.
Bref avec Shrek 4, Dreamworks a renoué avec le géant vert des débuts, son personnage irrévérencieux. Simplement dans cet opus, Shrek réalise qu'il a atteint le stade des responsabilités, qu'il lui faut grandir... Les scénaristes portent un regard lucide sur la famille d'une part et nos aspirations égoïstes de l'autre côté.

Harlan Coben : de l'art de rebondir...






Il y a quelques semaines, je tombe sur un reportage télévisé parlant de Harlan Coben, grand auteur de polar.
Je ne connais que de nom ou pour avoir vu certains de ses ouvrages sur des présentoirs en librairie.
Selon les journalistes, ouvrir l'un de ces romans, c'est aller de fausse piste en fausse piste, on se demande comment il fait, mais l'intrigue est exceptionnelle.
Après un passage en bibliothèque municipale, je m'empresse donc de me procurer l'un des ouvrages de celui qui semble être un auteur de thriller haletant. J'aime en effet cette littérature adrénaline qui vous invite à tourner les pages pour connaître la suite de l'histoire.
Je bute un peu sur la première page et je repose l'ouvrage. 
Puis je me force et hop, ni une ni deux, je m'enfile 50 pages de NE LE DIS A PERSONNE.
Le pitch est accrocheur, la femme du narrateur est prétendument morte, mais un jour (8 ans après), il reçoit un mail où elle lui apparaît en vie. Débute pour lui une enquête haletante sur les raisons l'ayant poussé à disparaître, sur ce que cache l'agression dont il a été victime lui aussi.
Bref, le livre se lit très bien. On a des indices, mais très vite pourtant, on sent venir le truc, le pourquoi du comment (enfin, là je parle pour moi), on en a d'abord une vague idée qui se confirme tandis que le héros se retrouve traqué de partout et fait alliance avec un dealer. Soit dit en passant, les films américains, c'est souvent l'histoire d'une traque.
Puis à mesure que l'intrigue se révèle, que l'on atteint le climax, on part dans le grand n'importe quoi final. 
Avec des rebondissements à foison, trop à mon sens. 
Alors verdict ?
Harlan Coben, ce n'est pas mal du tout. C'est du bon polar qui incite à tourner les pages. Il y a le pitch, l'intrigue qui est là, les persos plutôt intéressants, mais je vais m'en faire un ou deux autres, histoire de vérifier si l'on retrouve ce côté too much... qui m'a assez désolé à la fin.